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Un peu plus loin ...

15 mai 2010

LA BOLIVIE... UN NOUVEAU PAYS DANS LA PEAU (1ère partie)

     Nous sommes le samedi 20 mars, nous quittons le repos des guerriers de Yavi pour rejoindre la frontière entre l'Argentine et la Bolivie. Santiago, un de nos hôtes, nous emmène dans sa Renault 12 à la frontière. La file d'attente interminable, du poste de douane bolivien, nous fait pester pendant quelques minutes, et nous interpelle un peu car la majorité des piétons et véhicules circule sans aucun contrôle de la part des douaniers ?!. Cette file indienne, composée uniquement de Boliviens, nous pousse à demander à un gardien de la paix si il existe une alternative pour, en un mot, "gruger tout le monde"?  Et bien oui!  Si bien, qu'en moins de 5 min, le guichet "touriste", bien planqué dans une cabane, nous tamponne nos passeports afin de jouir en toute légalité de nouvelles aventures dans un nouveau pays, la Bolivie...


     Après un bon repas, composé de poulet, de riz et de frites (pour la modique somme de 12 Bolivianos par personne, soit 1,2 €), nous prenons le train à Villazon (ville Bolivienne frontalière) pour rejoindre Tupiza. Le train, composé en majeure partie de touristes Israéliens, Allemands, Français, Suisses, Belges... zigzague dans les montagnes boliviennes aux allures de far-west. Ce voyage de quelques heures nous offre en avant première une vue sur les paysages grandioses de ce pays perché le plus souvent entre 2000 m et plus de 6000 m d'altitude. Nous arrivons donc à Tupiza, ville culminant à 2900 m d'altitude. Elle sera notre point de départ pour une excursion de 4 jours en 4x4, qui nous conduira jusqu'à la ville d'Uyuni...


     Après quelques agences misent à mal pour avoir le meilleur rapport qualité/prix, nous choisissons l'agence "LA TORRE", qui, à notre avis, est la plus professionnelle pour un prix raisonnable (100 Euros les 4 jours par personne en pension complète). Nous serons 5 dans le 4X4, les Justyboys et un couple de français, Nicolas et Camille. Nous sommes le mardi 23 mars, il est 9h et la nouvelle petite bande est prête pour ce qui sera une excursion exceptionnelle. 

Ce tour sur 4 jours de 1200 km, nous fera passer entre autre par le desert de Dali et le salar d'Uyuni. Ce dernier est le plus grand (12000 km2) et le plus haut désert de sel au monde et culmine à une altitude de 3653 m. 


     Dès les premiers kilomètres, nous rencontrons des montagnes déformées par l'érosion aux couleurs surréalistes, une végétation rare et inconnue, en un mot du jamais vu... Notre ascension chaotique sur des chemins étroits et accidentés, nous conduit sur l'altiplano bolivien. A partir de là, notre voyage se déroulera entre 3600 et plus de 5000 mètres d'altitude. Nous croisons de nombreux lamas, vigognes (famille des lamas qui font parties de la grande famille des camélidés), des nandous (petites autruches)... Les lamas sont plutôt amicaux et pour le moment aucun d'entre-eux  ne nous a craché à la figure. Ce n'est peut-être qu'un mythe colporté par les aventures de Tintin?

Nous croisons des "villages" composés de quelques habitations de briques faites maison et qui se camouflent habilement dans le paysage, et disposées à chaque fois autour d'un terrain de foot plutôt bien entretenu et un peu moins discret. Nous nous arrêtons régulièrement admirer les paysages et les lagunes de sels, entourées de hauts sommets, qui prennent des couleurs différentes suivant leur composition en minéraux (ou suivant différentes légendes selon que l'on écoute les scientifiques, les Quechuas, ou les théologiens....) : bleue, verte, rose. Encore une fois grandiose! Et, qui dit lagune, dit flamants roses. Il y a plusieurs sorte de flamants roses. On les différencie surtout par la taille et la forme de leur bec. Après une première journée riche en découverte, nous passons notre première nuit en haute altitude, à 4300 m.. L'altitude ne nous fait pas peur, et nous organisons un match de foot réunissant tout le monde, filles, garçons, étrangers, locaux, petits et grands. Pendant une petite heure, nous courons... enfin nous essayons, car à 4300 m. l'oxygène est plutôt rare. 


     Le deuxième jour, lever 5h du matin pour profiter d'un énième levée de soleil magnifique et aussi pour nous rendre en altitude, à plus de 5000 m., afin d'observer des geysers. Le paysage est lunaire, toute forme de vie, végétale ou animale, est absente, tout comme les moyens de sécurité pour ne pas faire un plongeon fatal dans les bains bouillonnants de sulfate de sodium et autres... Dangereux, mais authentique. Ce jour là, nous croiserons encore des lagunes, et nous jouirons d'une baignade à 4500 m. dans des sources d'eau chaude, nous jouerons au frisbee au milieu des arbres de pierres (Arbol de Piedra) et admirerons le désert de Dali où il ne manque que quelques montres molles. Magique!  Le soir en compagnie de Nicolas (notre ami français), H (notre ami anglais), Alexandra (notre amie anglaise), un bolivien, nous improvisons encore une fois à 4100 m d'altitude un match de foot bénéfique pour nos poumons d'habitants de la plaine. A ces altitudes, nous n'avons pas trop de maux de tête synonymes de mal de l'altitude, mais la respiration durant le sommeil est lourde, courte et profonde. 


     Le troisième jour est marqué par l'observation d'un volcan toujours en activité à la frontière boliviano-chilienne, une dernière nuit dans un hôtel construit entièrement en sel et une fois n'est pas coutume, un match de foot avec de nombreux touristes et locaux.


     Enfin, le quatrième et dernier jour, est consacré au désert de sel de Uyuni. Nous nous levons une fois de plus à 5h pour pouvoir observer le lever de soleil sur cet immense désert blanc. Ouf!!!!!! A couper notre souffle déjà court. C'est encore une fois grandiose... (Nous essayons lors des rédactions d'articles d'éviter les lourdeurs de style mais le problème avec ces paysages c'est les répétitions, entre autres du mot grandiose, nous en sommes désolés). Bon, revenons à notre désert de sel. Après le lever de notre étoile bienfaitrice qui met en relief les minuscules aspérités du sol, nous jouons avec nos ombres tel des gamins, nous nous réchauffons, accessoirement, puis nous nous dirigeons vers la plus grosse île du désert. Cette dernière est en faite un récif de coraux fossilisés, accueillant de nombreux cactus qui atteignent des 12 m de haut et comptabilisent des longévités de 1200 ans (1 cm par an). Après une ballade au sommet de l'île, nous avalons un petit déjeuner salvateur et terminons par, une fois n'est pas coutume, un match de foot sur cette mer de sel : Surréaliste!!!

La fin de matinée est consacrée à des séances de photos sur le désert de sel. Ce désert sans aucun point de repère permet la réalisation de photos "truquées" (voir nos photos). Encore une bonne partie de rigolade.


     Voilà, cette excursion prend fin dans la ville d'Uyuni. C'était GRANDIOSE, EXCEPTIONNEL, EPOUSTOUFLANT, SENSATIONNEL ... Merci à notre cuisinière bolivienne qui nous a chouchoutés, à notre chauffeur, Angel, qui nous a conduit lentement et sûrement sur les chemins d'un nouveau monde. Un grand coucou et pleins de belles pensées à nos amis français, Camille et Nicolas, avec qui, nous avons partagé le 4x4, les chambres, les parties de foot, les cours d'espagnol, les discussions, les rigolades... Nous nous séparons le lendemain de ce quatrième jour, à Uyuni. Nico et Camille, partent pour le Chili et nous partons à la découverte d'une nouvelle ville Bolivienne, Potosi, perchée à 4100 m d'altitude...


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29 mars 2010

Argentine : une traversée Sud / Nord...

 Nous sommes le mardi 9 mars, jour des séparations à El Calafate. D'un côté, Serge et Nadine repartent en avion pour finir leur semaine de vacances à Buenos Aires et de l'autre, le challenge des Justyboys de se faire plus de 3000 km sur la mythique route 40 en autostop... Le but étant de rallier Salta à l'extrême nord de l'Argentine, à 270 km de la frontière Bolivienne.

 

 Il est 12H30, nous quittons l'auberge d'El Calafate, rejoignons la sortie de la ville afin de positionner nos pouces en bordure de route. Nous sommes excités à l'idée de vivre cette nouvelle aventure et ce nouveau moyen de déplacement. C'est avec une motivation et un optimisme à toute épreuve que nous nous trainons, avec nos 20 kg de sac sur le dos, au point le plus stratégique. En chemin, notre moral s'effrite un peu, lorsque que nous rencontrons un autostoppeur qui a eu la même idée que nous. Il est Français bien entendu (à savoir qu'en Argentine, les touristes sont Français ou Israéliens). Il ne voyage qu'en stop et ça fait déjà 1/2 heures qu'il est en place... Qu'importe, par sportivité nous nous positionnons après lui à quelques centaines de mètres... Nous camouflons nos sacs derrière un poteau afin de ne pas trop effrayer les gens par l'ampleur de notre caravane. C'est parti... pouces lustrés en action et pancarte indiquant RUTA 40 dépliée...

 En détail ci-dessous le fil de notre attente sous le soleil, au vent :

 -  13H00 : tous debout, chantant, riant...

 -  13H45 : 2 debout, sifflant, souriant...

 - 14H30 : 1 debout bras tendu, les deux autres jouant au frisbee derrière…

 - 15H15 : les 3 assis, bras tendus (à moitié), avec notre pancarte indiquant en espagnol : "participons au frais d'essence"! (on apprendra par la suite que ce qu'on a ecrit ne veut rien dire en Argentine...)

 - 16H30 : 1 assis, 2 couchés dans l'herbe. L'optimisme a disparu.

 - 17H00 : discussion sur la solution de repli : "nous prendrons le bus demain!"

 

 Voilà ça se passe comme ça une demi-journée de stop avec les JustyBoys... Pour excuser notre inefficacité, il faut savoir qu'El Calafate est une ville touristique ; un cul de sac où ne circule que les bus de tourisme, taxis et voitures allant à l'aéroport. Quand à l'autre Français autostoppeur... toujours en bord de route assis cette fois à jouer de la guitare... Bonne chance mec!!!

 

 Le lendemain, après avoir rencontré la veille à l'auberge nos premières voyageuses Portugaises, Claudia et Inès que nous retrouverons sans doute à Cuzco au Pérou (Claudia doit fêter ses 30 ans là bas...), nous prenons le bus pour 54 heures, plus de 3000 km de traversée Sud / Nord de l'Argentine...

 

 Le stop ayant lamentablement échoué, nous avons un demi mérite d'avoir supporté 54 heures de bus. Un demi, car il faut bien avouer que les bus Argentins sont plutôt confortables, avec leurs sièges inclinables en lit, leurs repas chauds et leurs nombreux films diffusés... Donc finalement ces 2 jours et demi sont passés comme une lettre à la poste. Nous sommes le vendredi 12 mars et nous arrivons à Salta à 1H30...

 

 Comme d'habitude, nous ne savons pas où dormir à notre descente de bus et cette fois-ci pas de guide "papier" pour nous aider... Mais la vie est simple... C'est ainsi qu'un jeune rabatteur nous fait la pub d'un hôtel non loin d'ici (Internet, eau chaude, billard, piscine...) : arnaque ou réalité? Et bien... réalité. L'endroit est très sympathique et invite à lui seul à allonger notre séjour à Salta. Ce même soir, ou plutôt au petit matin, nous arpenterons les rues de Salta afin de profiter (enfin) de l'ambiance latine surchauffée des nuits de fin de semaine.

 

 A Salta, nous découvrons l'Amérique latine comme nous l'imaginions : vieilles voitures (Ford Falcon, Peugeot 404, 504, Renault R12, R16, 2CV Citroën...), le rythme latin (lever 11H, magasins fermés entre 13H et 17H), les rues se remplissant le soir, les argentines à croquer, des églises plus belles les unes que les autres... et ses bancs publics (...nous n'avons pas vu les bancs de messe).

 

 A Salta et sans trop s'avancer, en Argentine en général, les bancs publics ont la particularité d'attirer les amoureux (c'est Brassens qui serai content de voir ça). Les espaces verts sont parsemés de bancs, et de jour comme de nuit accueillent:

 

 Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics

 Bancs publics, bancs publics

 En s'fouttant pas mal du regard oblique

 Des passants honnêtes…

 

 Si bien, que le soir venu tous les bancs publics sont occupés...

 

 Nous nous sentons bien dans cette ville et dans notre auberge où nous partagerons notre temps entre discussions, baignades et bonnes soirées avec 3 Israéliens (Lion, Sharaf, Ilian), 2 soeurs de Buenos Aires (Daniela et Georgina), deux couples Argentins et Noémie une Québécoise fort sympathique. Une Auberge espagnole où notre niveau de langue s'améliore de jour en jour, où les repas cosmopolites finissent à point d'heure, et où les parties de billards apaisent nos têtes embrumées par le malbec et les traductions, avant d'aller se coucher.

 

 Nous devons maintenant quitter cet endroit fort agréable pour rejoindre La Quiaca, à la frontière Argentino-Bolivienne, 270 Km au nord de Salta.

 

 Notre échec d'autostop d'El Calafate nous ayant laissé sur notre faim, nous décidons de remettre ça de Salta pour rejoindre La Quiaca... Cette fois pas d'excuse, nombreux camions et voitures empruntent la route 9 reliant les deux villes...

 

     Deux itinéraires pour sortir de la ville :

     Le premier nous stoppera vite à la vue des dizaines d'Argentines faisant elles aussi du stop pour rejoindre la ville la plus proche.

     Le deuxième nous amène donc à l'entrée de la voie rapide. Nous commençons, assez motivés notre rituel pouces en l'air et... 5 min plus tard, un fourgon s'arrête (mission accomplie), le chauffeur nous passe son téléphone et à l'autre bout du fil une de ses amies françaises nous explique qu'il nous déposera à la douane du contrôle policier... à 6 km (mission à demi-accomplie) Pourquoi pas? Malheureusement, après 4 heures de stop, de nombreuses voitures, camions passant devant nous sans ralentir ou à peine (poste de police oblige), nous repartons souriant quand même pour la station de bus de Salta : demain matin, nous serons à La Quiaca, la frontière Argentino-Bolivienne, à 3500 m : 1ère marche de notre adaptation à l'altitude.

 

 Nous sommes le mercredi 17 mars, nous arrivons à La Quiaca à 7h30. Après 2 cafés solo (solo: noir et pas chacun dans son coin...) et 2 croissants Julien et Yann passent la douane à pied sans les sacs à dos (car sans bagages pas de contrôles aux 2 douanes), pendant que Stéphane garde toutes les affaires côté Argentin. But de l'opération, se renseigner des prix et horaires des bus et trains pour se rendre à Uyuni ou ailleurs en Bolivie...

 

 Cette mission accomplie, nous restons 3 jours à Yavi, un petit village Argentin à 16 km de la frontière, dans la montagne. L'hostel El Mirador (juste à l'entrée à droite, www.elmiradordeyavi.com.ar, 20 pesos la nuit) avec sa tour aux 2 hamacs, sa vue à 360° et les 2 compères qui gardent ce havre de paix en font un endroit parfait pour se ressourcer et profiter du paysage. L'excellente musique diffusée à longueur de journée dans la pièce principale accompagne fabuleusement les repas, siestes et soirées. Nous partageons les diners autour de la grande table avec tous les habitants du lieu...c'est à dire 7 personnes : nos 2 hôtes (Santiago et Machi), un couple de jeunes argentins en vacances et nous 3... comme à la maison, les cours d'espagnol en prime.

 

 Merci à Noémie de nous avoir poussé ici. Yavi est un village magnifique, typique, sans touristes, sans internet, sans téléphone (ou presque: le seul téléphone disponible à la poste a été coupé pour 3 mois suite au non paiement de la facture par la commune...), nous retrouvons un silence absolu que nous avions perdu depuis l'ile d'Olkhone en Russie. Une providentielle parenthèse avant d'attaquer ce nouveau monde qu'est la Bolivie, ses déserts salés (salar), sa pauvreté, ses costumes traditionnels, ses montagnes à plus de 6000m...

15 mars 2010

Quelques photos pour faire passer la pilule en ce lundi matin...

Inde + Australie. Bisous à tous.

14 mars 2010

L'ARGENTINE VUE DU COTE PARENTS

     Après les Justy Boys et la Justy Girl, voilà maintenant les Justy’s parents.


     Le récit de l’Argentine est très bien fait, comme les récits précédents, d’ailleurs. Autre particularité pour l’Argentine, c’est qu’il a été fait en live, sans décalage horaire. Par contre, nous, les pièces rapportées de cette aventure, nous avons notre sensibilité par rapport à ce « trip » et aussi quelques anecdotes à rapporter.


     Déjà, nos retrouvailles avec la fine équipe ; place de Mai. Eh oui, lorsque nous avons regardé le plan de Buenos Aires dans le guide du routard, et que nous leur avons proposé de se retrouver plaza de Mayo, dans l’hypothèse où nos portables ne passeraient pas, nous ne savions pas que la plaza de Mayo était la fameuse place de mai où se réunissaient toutes les semaines les mères des enfants disparus à cause du pouvoir fasciste des années 70. Ce n’est donc pas la place du Général Mayo, ni de l’inventeur de la mayonnaise. A noter qu’il y a les rues 25 de Mayo, 9 de Julio et autres dates correspondant à des révolutions ou des coups d’état. Souvent ces rues, dans toutes les villes argentines, rejoignent la rue San Martin, le libertadore. Sur cette place, nous avons vu la première des nombreuses manifestations lors de notre séjour. Celle-ci concernait les Malouines qui étaient et devaient rester argentines, d’autres manifestations pour les salaires des enseignants à Ushuaia et encore une autre à traduire sur les banderoles prises en photo. De vrais contestataires les argentins ! Et tout à coup, plaza de Mayo, assis tous les quatre à scruter les arrivées de bus et de taxis, nous voyons arriver trois sacs à dos à l’heure dite. Grosse émotion que les mots ne sauraient définir. Ca-y-est, la jonction est faite ! Nous avons pris les Justy à rebrousse poil dans leur périple. Trois semaines de bons moments nous attendent. Tout n’est pas dit dans le blog, mais l’essentiel transparait bien.


     Sinon, concernant l’Argentine, il y a quelques petites choses à connaitre. Si vous cherchez le nord, ne vous fiez pas à la mousse au pied des arbres, elle est plein sud. Si vous regardez le soleil à midi, il est plein nord et sa course va de droite à gauche. Quant à la lune, il parait que le croissant est dans l’autre sens. Nous n’avons pas vérifié. Autres petites particularités du pays : en vous promenant dans les rues de Buenos Aires, ou Ushuaia, ou El Calafate et certainement dans toutes les autres régions de l’Argentine, si vous voyez des R12 et des 504 à tous les coins de rues, ce n’est pas parce-que vous êtes de retour dans les années 70, c’est tout simplement de bons mécaniciens qui ont conservé ces voitures. Avis aux collectionneurs!


     Quand on vous dit : « Ca sent le phoque par ici ! », vous pouvez dire aussi « Ca sent le lion de mer par ici ! » Ca doit se valoir. Quand vous faites 3000 Km en bus pour aller de Buenos Aires à Ushuaia, vous côtoyez 6000 Km de clôture, soit environ trois millions de piquets et environ 36000 Km de fil de fer. Et ceci sur la seule route principale. Les clôtures, en parfait état, entourent des propriétés de dizaines de milliers d’hectares où nous avons vu quelques bovins et ovins, mais pas tant que ça. Espérons que la Patagonie n’est pas passée de l’extensif à l’intensif trop rapidement. Sinon, la viande est excellente comme l’ont dit les trois voraces.


     L’espagnol n’est pas difficile à lire et on peut le comprendre facilement à l’oral s’il est mélangé à un peu d’Anglais. Quand vous désirez vous adresser à des gens du cru, au lieu de leur dire : Do you speak english ? Vous avez meilleur temps de leur dire : Parlez-vous français ? Vous serez surpris de constater que le français est parlé en Argentine. Mais bien sûr, moins que l’anglais et l’espagnol. Notre séjour en auberge de jeunesse nous a rajeunis quelque peu. Hormis à El Calafate où c’était moyen au niveau propreté et convivialité, nous avons vécu en dortoirs et communauté sans que ce soit problématique. A El Calafate, il est même venu un « touriste » occuper le sixième lit, au milieu de la nuit, sans que quiconque s’en aperçoive. Yann, à la descente du lit, lui a demandé de manière un peu « hard » ce qu’il faisait ici. Après ce stress intense nous ne l’avons plus revu.


     Nous avons quitté Les Justy boys à El Calafate et ça fait deux jours que nous n’avons pas de nouvelles. Nos téléphones portables ne fonctionnent pas dans le pays et s’ils font du stop, ils vont avoir du mal à se connecter. Autre particularité de l’Argentine et de beaucoup de pays que les Justy ont traversé, c’est que dans toutes les auberges de jeunesse, on trouve des ordinateurs en libre accés et la wifi gratuite. Ce qui n’est pas le cas en France. Peut-être aurons-nous un courriel avant de quitter l’Ostinatto hostel ? Où sont les voyageurs ? Auront-ils trouvé des voitures en stop ou auront-ils repris le bus pour des milliers de kilomètres ?


     Bon voyage et bon vent à vous trois.

     Nadine & Serge

9 mars 2010

El Vivà Argentina !!!!!

 Il est temps de retrouver le chemin du clavier, après avoir passé la main à notre JustyGirl. Quand vous finirez de lire cet article, nous n’aurons plus de retard (jusqu’à la prochaine fois)…

     On vient de passer la journée la plus longue de notre vie. En effet, nous décollons de Sydney le lundi 22 février à 11 h. du matin et après 13 heures d’avion, nous atterrissons à Buenos Aires le lundi 22 février à 10 h du matin. Nous aimons ne pas perdre de temps inutilement… Et tant mieux, car sur le sol argentin, nous attendent de nouvelles retrouvailles, et pas n’importe lesquelles : les parents de Julien (Nadine et Serge), son frère (Nicolas) et sa belle sœur (Albine). C’est avec beaucoup d’émotion que nous retrouvons nos racines Bourguignonnes. Programme des 3 semaines en famille : passer du temps ensemble, profiter ensemble, et accessoirement faire un petit tour de Patagonie. Tout simplement…

    La Patagonie étant une surface modeste de quelques centaines de milliers de km² au sud de l’Argentine, vous imaginez bien que nous repartons pour un contre la montre que nous commençons à affectionner depuis les 3 dernières semaines d’Inde. Mais avant la narration de ce tour de Patagonie aussi beau qu’enrichissant, il est important de vous raconter notre rencontre avec la cuisine argentine et sa viande meilleure que dans nos rêves les plus gourmands. D’avance, nous sommes désolés pour les éleveurs et les restaurateurs français.

     Notre première journée (nous sommes toujours lundi 22 février) est marquée par un restaurant avec la famille Dromas et les JustyBoys. C’est donc dans cet endroit que nous faisons connaissance avec la cuisine et le bœuf argentins. Un régal pour les papilles ! Il faut se le dire, cette viande est aussi tendre qu’un câlin sous la couette en hiver. Et pour mieux en profiter, ils servent des morceaux de 500 grammes à 1 kg. Ajoutez à ça, un bon vin argentin à 14°, avec un service irréprochable et autant vous dire que les larmes coulent de bonheur… Vous l’aurez compris la gastronomie argentine en générale s’adresse aux viandards et laissera à une diète forcée les malheureux végétariens…

     Dès le lendemain, nous prenons (Dromas Family et les JustyBoys) un bus tout confort (Siège convertible en lit, repas et Champagne… euh non pas Champagne) pour parcourir 1200 km en 20 h. de bus de Buenos Aires à la Péninsule de Valdès, notre première destination en Patagonie. Nous arrivons donc à Puerto Madryn, non loin de la péninsule. Deux missions attendent l’équipe des 7 mercenaires pendant leur séjour de 3 jours au bord le l’Atlantique. Première mission, préparer la suite du séjour en bookant les billets de bus pour Ushuaïa. Cet exercice à première vue plutôt simple, se transforme en calvaire car tout est complet… Négociation après négociation en espagnol SVP (merci Albine), nous arrivons à obtenir nos billets pour repartir dans quelques jours. Deuxième mission, louer deux voitures pour une escapade de toute beauté sur la Péninsule de Valdès.

     La péninsule de Valdès !!! Alors! Amateurs de la chaîne Découverte, c’est pour vous. Entre guanacos (genre de lamas), nandous (petite autruche), flamants rose, rapaces, goélands, tatous, pingouins, éléphants de mer, lion de mer, phoques, ou encore mouettes (mais vraiment pour les plus passionnés), vous serez servis comme nous le sommes. Juste grandiose de faune et de paysages…

    Quelques photos après et quelques descentes de bières locales « Quilmes », nous reprenons le bus toujours aussi confortable pour la prochaine destination : La Terre de Feu et Ushuaïa… Le bout du bout du bout du monde (de l’hémisphère sud).

     C’est après 12 heures de bus, 2 barrages policiers, 2 fouilles de sac par les chiens, 2 contrôles d’identité que nous arrivons à la frontière Chilienne blanc comme neige !!! Ah oui, nous ne vous l’avons pas encore dit, mais pour aller à Ushuaïa en Argentine, nous sommes obligés de passer par le Chili. Outre la joie d’avoir un tampon de plus sur notre passeport déjà bien rempli, nous avons surtout la joie d’attendre des heures aux 4 douanes séparant les deux pays (Argentine/Chili ; Chili/Argentine). La traversée de la portion Chilienne, d’ailleurs non goudronnée, nous apporte satisfaction et fierté lors du passage en bateau du fameux détroit de Magellan. Attention au programme : courant très fort, vent, vent, vent et vent. Si bien que les personnes de moins de 80 kg ne peuvent sortir. Yann sera le seul dehors…

     Il reste encore à affronter la fougue et l’impatience du chauffard de bus à retrouver sa blonde lors des derniers km nous séparant d’Ushuaïa. Nicolas et Albine (d’origine Zaïroise) sont blancs, Nadine et Serge rédigent leur testament et les Justyboys dorment comme des bébés. Vivants, nous arrivons à 23h. à notre auberge de jeunesse du bout du monde. Et oui ! Avant d’être le nom d’une émission de télé ou encore celui d’un produit de douche, Ushuaïa est avant tout la ville la plus au sud, à un millier de km de la péninsule du continent Antarctique. Nous sommes aussi à quelques km du fameux et tant redouté par les navigateurs, Cap Horn. Nous avons 4 jours pour découvrir cet endroit fabuleux. Mais avant ça, il nous faut fêter le passage d’un autre cap, tout aussi périlleux : LES 30 ANS DE JULIEN… Une soirée au restaurant en famille (parents, frère, belle-sœur et ses pacsés d’aventure, Stéphane et Yann). Viandes et vins à profusion… La soirée continuera jusqu’au petit matin pour les trois amis d’enfance… Que de SOUVENIRS, surtout pour Julien !!! Le lendemain une journée de repos attend notre nouveau trentenaire. La vieillerie diront certains…

     Ce n’est pas tout ça, mais le lieu vos le détour et nous profitons des quelques jours pour faire des tours… Première excursion, balade au dessus d’un glacier nous offrant une vue splendide sur la ville et la baie d’Ushuaïa. Deuxième périple, en bateau cette fois-ci, sur le canal de Beagle. Au menu du jour, contact rapproché avec les lions de mer et les cormorans royaux, tour du phare  « Les Eclaireurs », cours de botanique sur une île et dégustation de bière sur une mer déchainée. C’est tout ! Le dernier jour est consacré à l’ascension du Cerro Guanaco. Attention, non sportif s’abstenir… 1000 mètres de dénivelé sur 6 Km. Trek assez difficile mais pour un final époustouflant. Une vue à 360° sur une partie de la Terre de Feu : Montagnes, forêts, lacs, mer, Ushuaïa, plaines, tout y est, un spectacle vraiment grandiose. La cerise sur le gâteau, le passage d’un condor au-dessus de nos têtes et un pique-nique partagé avec un renard. Et surtout, ce jour là, l’impossible arriva… Albine, belle et charmante jeune femme parisienne, ne pratiquant l’alpinisme que sur la butte Montmartre, arriva en haut poussée par les encouragements de Nicolas. Quelle leçon de courage et de détermination. Bravo Albine ! 

    Le séjour argentin prend fin pour Nicolas et Albine. Ils doivent regagner les contrées françaises… Mais l’aventure continue encore pour les parents de Julien et les JustyBoys, direction EL CALAFATE…

     EL CALAFATE se situe à 1200 km au nord ouest d’Ushuaïa. C’est une ville sans grand intérêt, construite de toute pièce pour les milliers de touristes présents ici. Mais alors, vous nous direz « que venez vous faire ici ? ». Et bien tout simplement découvrir un des plus gros glaciers du monde, El Perito Moreno. Il mesure 15 km de long, 5 km de large et 60 mètres d’épaisseur. Son observation à quelques mètres de ses parois, nous occupera 5 heures. 5 heures à le scruter, à attendre qu’un bloc se détache dans un bruit ahurissant ; 5 heures à prendre des centaines de photos ; 5 heures à profiter des différentes couleurs que prend le glacier sous l’action des rayons du soleil ; juste 5 heures à jouir de ce spectacle unique au monde…

    Voilà, nous sommes le lundi 8 mars 2010 (retard rattrapé), cela fait 6 mois aujourd’hui que nous avons quitté le sol français, nos familles, nos amis… Demain, nous quitterons pour la deuxième fois dans notre aventure, la famille de Julien et un petit peu celle de Stéphane et Yann par procuration. Demain, Nadine et Serge terminent leur séjour à Buenos Aires. Demain, les JustyBoys remontent l’Argentine (3000 km) pour découvrir les montagnes Boliviennes. Demain est un autre jour…

 

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5 mars 2010

Si l'Australie m'était contée...

     Après la Chine et la Thaïlande, les aventures d'une belge avec les Justyboys en Australie. C'est aussi ce genre de rencontres qui font le voyage. Lorsqu'on a le temps, mois après mois, de mieux se connaître, dans des contextes à chaque fois différents, l'aventure humaine devient vraiment belle. Nous sommes heureux d'avoir pu partager cela avec notre "petite" Vivi que nous avons hâte de retrouver à Dijon, Lièges, Katmandou, Madrid, Mexico, Phnom Penh, Saint-Domingue, Washington, Thimphu, Tokyo, Zagreb, Tiraspol, Quito, Kingston, Grasmakouch, La Havane, Dakar...

     Un grand MERCI à toi Virginie d'avoir raccrocher les wagons à la loco!!! Grâce à toi nous n'avons presque plus de retard. T'aurais pas une pote belge en Amérique Latine?

5 mars 2010

Si l'Australie m'était contée par une Justygirl (3/3)

     Pour notre première soirée à Sydney nous avons rendez-vous avec des amies australiennes rencontrées à Goa le soir du Nouvel An. Une nouvelle fois nous sommes agréablement surpris de l’accueil qui nous est réservé. Cheree, Anita et Claire semblent réellement heureuses de nous revoir. Plaisir partagé cela va de soi... Nous poursuivons la soirée par des parties de billards ponctuées par les facéties de nos hôtes  …  soirée qui ne  se prolongera pas au-delà de minuit, heure à laquelle ferme la plupart des établissements en Australie! Bien qu’au courant de cette particularité totalement étrangère à nos habitudes européennes, elle ne nous en paraît pas moins étrange… voire absurde ! Qu’à cela ne tienne : Cheree nous propose de continuer la soirée chez elle. Nous nous retrouvons ainsi sur une terrasse aux allures de château fortifié,  dans Padington, un des quartiers les plu huppés  de Sydney avec une vue sur la ville illuminée et des chauve-souris volantes au-dessus de nos tête ! Rêve ou réalité ??? on a parfois du mal à savoir mais nous réalisons, une nouvelle fois, la chance incroyable qu’on a d’être « là ».


     Dès le lendemain matin, notre première journée de découverte de Sydney nous entraîne, inévitablement, vers le jardin botanique, poumon vert de la ville, où nous retrouvons Anita le temps d’un café dans l’herbe !Les chauve-souris accrochées aux branches des arbres , sommeillant , en attendant le crépuscule pour s’envoler par dizaines, captent toute notre attention! 

Nous avons ensuite  hâte de découvrir l’Opéra ! Symbole de la ville qui nourrit tant les imaginations ! Nous flânons ensuite dans les rues et artères principales, faisant un peu de shopping ,  avant de regagner notre auberge.


     Ce soir Virginie s’est lancé un défi : nous faire de VRAIES frites BELGES!!! Nous sommes curieux d’y goûter mais la mission s’annonce beaucoup plus incertaine que prévue... l’huile ne chauffe pas suffisamment, alors elle précuit les frites à l'eau avant de décider de les faire sauter à la poêle, et la cuisine commune finit par prendre des allures de champs de bataille : trois poêles et casseroles sur le feu ce qui finit par provoquer un rire général ! Comment peut-on avoir idée de faire des frites dans les conditions minimales qu’offrent un backpacker!!!  MAIS, à force de patience (pour nous) et d’obstination (pour notre copine belge), et alors qu’on avait perdu tout espoir, nous finissons par déguster des frites qui feront l’unanimité! Cette opération catastrophe nous aura permis aussi de sympathiser avec pas mal de monde, des français pour la plus part, avec qui nous passons le reste de la soirée.

 

     Nous poursuivons notre séjour à Sydney par une journée « off », sans doute nécessaire : rédaction d’articles pour Yann et Virginie, shopping sur Oxford Street pour Stéphane et Julien. Nous retrouvons dans la soirée nos amis français de la veille,  venus à 7 de Nancy, pour retrouver une amie installée en Australie mais qui a finalement été retenue à Perth! Fameuse équipe en tout cas.  Des amies de Virginie, rencontrées en Chine, il y a trois mois, sont arrivées aussi à l’auberge ce soir. Aurélie et Sarah font également un tour du monde. Elles sont déjà passées par l’Afrique, l’Asie… les voilà en Australie et elles poursuivront leur périple, comme nous, par l’Amérique latine avant de terminer en Amérique du Nord. C’est assez rare finalement de rencontrer d’autres voyageurs faisant le tour de la planète… nous avons certainement des choses à « partager ».

L’ambiance dans cette auberge est bon enfant, on lie vite connaissance ce qui nous vaut des soirées tardives et sympathiques. Celle-ci se terminera tard « sur le balcon » dernier lieu où il nous a été permis de rester. Les inconvénients des auberges en Australie sont parfois les couvre-feux ou l’interdiction d’y consommer de l’alcool… Mais on s’ « adapte » toujours ! 

 

     Le jour suivant on reprend la « visite » de Sydney  en tentant d’utiliser les transports locaux. Un bus gratuit fait le tour de la ville toutes les 15 minutes… plutôt pratique… enfin  dès l’instant où l’on a réussi à  TROUVER l’arrêt! Direction Harbour Bridge depuis lequel  nous avons très envie de découvrir la ville. Il est possible de monter dans les tours qui le supportent ou même de s’équiper de harnais pour grimper sur ses arches, à l’image des stars dont les photos et les commentaires sont affichés dans le hall d’accès! Mais une nouvelle fois les prix sont affolants et nous nous contenterons de marcher jusqu’à  son centre, par la simple route!

 

     Second centre d’intérêt qui nous a paru indispensable de visiter: l’Aquarium. Un des plus grands au monde! Nous nous y rendons donc dans l’après-midi. Il ne nous faudra pas moins de deux heures pour en faire le tour et apprécier ainsi la diversité des espèces représentées: Dugong, Requin raie, Raie Manta, Tortue Marine Géante, Pinguins, Langoustes Géantes...

 

    Un vendredi soir dans une capitale cosmopolite : nous voilà partis en boite! Accompagnés de Claude le québécois et de Laeticia une amie de Stéphane croisée en Suisse. Première « surprise » : il faut montrer son passeport pour entrer ce qui vaut à Jul et à Yann un aller-retour rapide jusqu’à l’auberge! On dépensera notre dernière énergie sur la piste avant de quitter les lieux par solidarité avec Claude qui se fait sortir  par le videur pour « délit d’assoupissement » ! Il est interdit de dormir dans les clubs australiens. Qu’on se le dise !!! 


     Samedi matin nous quittons notre auberge car Cheree nous accueille chez elle pour le week-end. Une fois le check-out effectué, nous passons une bonne partie de la matinée à régler l’« administratif » : comptes pour certains, transfert de photos pour d’autres, réservation de billets d’avion ou e-mails… étapes indispensables avant chaque changement de destination, disons qu’on aura pris ainsi un jour d’avance ! 

 

    En arrivant chez Cheree nous sommes surpris, mais touchés, de découvrir qu’elle a organisé un barbecue avec ses amis… dès 16h! C’est ainsi en Australie : on dîne tôt. On est un peu désabusés d’autant plus que nous avons un barbecue prévu à 19 h avec une série d’autres amis, sur la plage de Bondi Beach. Mais bon, manger deux barbecue dans la même journée ne nous effraye pas outre mesure. Nous faisons la connaissance des co-locataires de Cheree qui se coupent également en quatre pour nous recevoir, dont Lydia qui part demain pour Buenos Aires!! Notre destination dès le jour suivant! La coïncidence nous fait sourire et on échange nos e-mails, sait-on jamais,  qu’on puisse s’y croiser le temps d’un verre.

 

     Nous quittons un peu précipitamment, et sincèrement désolés, les lieux pour nous rendre à notre second rendez-vous. En effet la plupart de ceux à qui nous avons donné rendez-vous ne se connaissent pas (encore) et ne pourront donc pas se reconnaître. Après 45 minutes nous voilà tous réunis : Aurélie et Sarah et le couch-surfer chez qui elles sont arrivée cet aprem, Delphine notre « copine du petit déj’ », Laeticia, Anne et Ludovic , des amis d’une amie en France, et Emma une amie australienne qui vit aussi à Sydney! Cette réunion atypique se passe forcément à ravir !!! « Les amis de mes amis sont mes amis » n’a jamais pris autant de sens!  Apéro sans fin, barbecue gargantuesque, bain de minuit… une vraie soirée « à la plage » ! Petit « imprévisible » cependant : la danse du pont d’Avignon enseignée par Sarah  qui reçoit pour toute réponse un bon banc bourguignon! Elle est pas belle la France à l’autre bout du monde? Une belle soirée pleine de sens  en tout cas. Celui que donne le voyage, la route et ceux que l’on y « croise ».


     Nous avons un peu de mal, au moment de rentrer, à trouver un taxi qui nous accepte. Il est vrai qu’avec nos paquets, les cheveux mouillés, la mine fatiguée, sur cette plage au milieu de la nuit, nous avons plutôt des allures de bohémiens… pas trop du style de « Bondi Beach » la précieuse! Nous rentrons tard dans la nuit et nous nous endormons, sans mal, dans les canapés de Cheree! 


     Nous apprenons le lendemain matin que des lits avaient été préparés à notre intention dans la chambre d’à côté! Il faut en rire et croire que le camping, décidément, est devenu plus fort que nous! 

 

     Pour notre dernier jour  nous sommes à nouveau chanceux puisqu’un festival de court-métrages à lieu dans le jardin botanique! La projection à lieu à 20h mais l’animation commence dès le début d’après-midi. Nous nous installons donc pour un pique-nique suivi d’une sieste bien nécessaire  pour certains! 

 

     Nous rejoignons Anita et ses amis, installés sur la pelouse principale,  en début de soirée. Nous espérons voir apparaître, sur les écrans, Cheree, foulant le tapis rouge! Nous devrons nous « contenter » de la bande annonce de la série dans laquelle elle tiendra un rôle majeur dès la saison prochaine! On imagine déjà l’apercevoir dans quelques semaines, à l’écran, et de pouvoir dire blasés «  Eh oui , c’est une amie… ouais  très sympa… on a fait un barbec le mois passé à Sydney avec d’autres amies actrices… ouais c’était sympa… ouais enfin c’est la vie quoi … »

 

    Nous sommes agréablement surpris par la qualité des court-métrages proposés et passons une soirée des plus agréables. Un défilé pour le Nouvel-An chinois à lieu, au même moment, dans le quartier voisin… mais malgré une foule immense des deux côtés tout semble se dérouler sans encombre. Ils sont forts ces australiens!

 

     Ainsi se clôture notre séjour en Australie… dès demain nous serons en Amérique Latine, en Argentine, à Buenos Aires! Cela nous paraît à peine croyable! Malgré les 5 mois de voyage et les nombreux départs qui l’ont parsemé, nous restons toujours aussi  excités et émerveillés à l’idée de passer, en quelques heures, d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre, d’un monde à l’autre. Au cours de la journée la plus longue de notre vie, décalage horaire oblige, elle durera 35h et malgré les 13h de voyage nous arrivons a Buenos aires 1h avant d'être partis...


5 mars 2010

Si l'Australie m'était contée par une Justygirl (2/3)

 Une longue et inévitable journée de route nous attend, ponctuée par un arrêt déjeuner à Ballarat, ville « western » créée par les chercheurs d'or, qui nous laissera, pour le moins, dubitatifs! La traversée de Melbourne ne se fait pas sans mal...

La soirée est déjà bien entamée quand nous parvenons enfin à atteindre « l'autre côté »!!! Fatigués, nous nous arrêtons un moment au Mac Do où le wifi free nous permet de préparer la suite du voyage et surtout de nous détendre un peu. Nous retrouvons ainsi un nouvel élan d’énergie qui nous permet de reprendre la route jusqu'au parc de Wilson Promotory. Nous arrivons tard et c’est « tant mieux » car cela nous permet de voir, tout le long de l’unique chemin traversant le parc , des wombats!!! Freinages, arrêts d’urgence, marches arrière… la « chasse » est ouverte… notre arme : l’appareil photo de Jul , qui « flashera » ces grosses peluches à peine surprises ! 

 

     Nous plantons la tente pour deux nuits consécutives dans un camping. Cela ressemble vraiment à du luxe. Et comme il pleut toujours : soirée DVD dans la bagnole! Nous repassons pour la Xème fois Dickenek… un film belge que nous voulons faire connaître à Virginie ! Nous voulons surtout savoir ce qu’est une fricadelle... Réponse : une sorte d’hamburger frit en forme de saucisse… mais il paraît qu’il ne vaut mieux pas savoir et y goûter.

La pluie, qui nous poursuit depuis deux jours, cesse  le lendemain,  nous laissant un peu de répit afin de profiter pleinement d’une matinée à la plage où on s’amuse comme des gamins. Freesbee, foot, volley, course poursuite, bataille de sable  et un grand « Justy » creusé dans le sable pour laisser une trace éphémère de notre passage! 


     Le mauvais temps nous fait revoir un peu notre itinéraire : y a rien de plus triste, et de plus mortel, qu’une plage sous la pluie. Direction donc les montagnes des Blue Mountains... 

Sur la route et sous la pluie, nous nous arrêtons une après-midi complète dans un snack  profitant d’une connexion internet illimitée, dégustant cafés sur cafés... pour se retrouver le soir venu, éclairé de nos lampes frontales, à l’abri d’un barbecue. On a l’air malin, on se demande un peu ce « qu’on est venus faire dans cette galère » ; et ça nous fait rire et chanter.

 

     Une nouvelle fois nous  préférons reprendre la route malgré la nuit, afin de nous rapprocher des Blue Mountains, qui ne sont plus qu’à quelques kilomètres. Campement au bord de route, dans un quartier résidentiel qui est sous « auto-surveillance », c’est-à-dire que chacun surveille chez chacun, charmant ! Ils n’ont pas dû voir en nous un danger puisqu’ils nous ont laissés dormir paisiblement.

Au petit matin la pluie est toujours au rendez-vous…  ce qui finit par nous décider,  en fin de matinée, à s’installer dans un backpacker pour une nuit. Situé à Katoomba, la ville principale des Blue Moutains, notre auberge a des allures de chalet de montagne Pour peu, on se croirait aux sports d’hiver.

On ne résiste pas à aller explorer, pour une heure au moins, les alentours… certains treks sont fermés à  cause de intempéries. Mais il faut plus qu’une jolie pancarte pour nous empêcher de passer. Dans cette zone « interdite » on croise pas mal de français! Faut-il en déduire quelque chose? Cependant Virginie, finit par nous faire rebrousser chemin, très peu rassurée par les blocs qui semblent tenir à rien le long des falaises et nos commentaires répétitifs et inquiétants à leur sujet, juste pour l’effrayer. Courageuse mais pas intrépide la justy girl ! 


     Nous sommes le 14 février et nous nous réservons une soirée de St Valentin délirante! Nous avons la cuisine pour nous… on fait donc comme « chez nous » !! Au menu ce soir : on se fait plaisir avec des crêpes salées ET sucrées. Julien, fin connaisseur, ne manquera pas de sortir le pot de Nutella. Ce soir, pour un moment, on a dix ans...

En fait pas tout à fait dix ans parce que  justement on a  réservé une « surprise » à Yann!!! En effet, les trentenaires célibataires sont à la St Valentin les équivalents des Catherinettes à 25 ans! Et puis, comme ce serait dommage de s’en priver, on associe Virginie, à la plaisanterie ! Les voilà ainsi tous les deux en-rubanés par les bons soins de Julien et Stéphane qui suivent les conseils avisés reçus par Kheta dans le désert du Rhajastan. Oubliant assez vite leur accoutrement, ils amusent ou surprennent bon nombre des autres résidents de l’auberge : c’est sûr les Justy ne passent jamais inaperçus...

La soirée, ponctuée de rires incessants, se termine par une séance de Skype avec les familles de chacun. Histoire de partager notre bonne humeur et de rassurer tout le monde : Oui oui, pas de souci,  le moral est BON! 


     Après une  bonne nuit de sommeil, dans de vrais lits, qui nous remet d’aplomb, nous sommes prêts à découvrir les Blue Moutains sous un soleil tant attendu ! Nos premiers pas nous entraînent dans des forêts, au bord de falaise, aux pieds de chutes d’eau … Julien, en forme olympique aujourd’hui ne manque aucune occasion d’escalader les roches et les cascades … sous des regards parfois inquiets! Nous apprécions les paysages et la ballade de santé, mais le plus impressionnant nous attend  en fin de journée, lorsqu’au soleil couchant nous nous retrouvons face à l’immensité des montagnes, depuis un point de vue situé  au bord d’un précipice. Les mots nous manquent! Nous restons un moment silencieux afin de nous imprégner  de la magie du lieu  et d’imprimer dans nos mémoires ce spectacle fabuleux.

Dernier nuit de camping, dernier barbecue à la lampe frontale, nous chantons une dernière  fois des hymnes à la fricadelle, un dernier hommage. On serait presque nostalgiques déjà … mais davantage encore, impatients de découvrir Sydney demain !!! 


     Nous arrivons à Sydney en début d’après-midi. Nous avons roulé peu de temps mais la fatigue des derniers jours se fait sentir et, après avoir déposé nos sacs au backpacker et « toutes les choses » que nous avons accumulées sans se soucier de devoir les porter, c’est presque avec un certain soulagement que nous ramenons la voiture à l’agence de location. Ce qui n’est pas forcément une mince affaire... Etant donné le prix exorbitant demandé par la compagnie pour refaire le plein d’essence (c'est-à-dire pas moins du double du prix du marché) nous n’hésitons pas alors une seconde, malgré le défi que cela représente,  à nous aventurer  dans le dédale des rues alentours, afin de trouver une station service.  Cette mission accomplie nous espérons être « en ordre » mais la notion de « propreté acceptable » dans laquelle nous sommes tenus de rendre la voiture ne semble pas avoir la même signification pour nous que pour nos amis australiens. Stéphane tente bien de discuter mais nous finissons par capituler, bien qu’agacés par le manque de clarté du contrat et du barème de prix des pénalités, et par lâcher prise, se persuadant  que jamais personne n’a réussi à louer un véhicule dans un pays étranger sans rencontrer ce genre de contrariétés. Et puis Sydney nous attend  sans  temps à perdre  !!! 


5 mars 2010

Si l'Australie m'était contée par une Justygirl (1/3)

    Arrivés en Australie non sans une certaine impatience… les Antipodes, l’Autre bout du monde, la mi-temps du voyage… La destination mythique! Nous débarquons à Melbourne des images plein la tête et le sourire aux lèvres! D’autant que Virginie est arrivée avec quelques heures d’avance et nous accueille colliers de fleurs et pancarte «  Justy Boys » à la main… la série-télé  peut commencer ! 


     Le taxi nous dépose au centre de Melbourne où nous découvrons sans transition  les joies des backpackers australiens… dortoirs encombrés, cuisine et machine à laver : fini la vie de pachas !!! C’est aussi l’endroit idéal pour faire des rencontres et recevoir déjà des premières pistes pour la découverte des environs. On a cependant peu de temps car on a rendez-vous « sous l’horloge de la centrale station », le meeting point du coin , avec Rebecca , une amie de Yann qui se fait un plaisir de nous faire rapidement découvrir  les plaisirs de l’Australie : direction le pub le plus  proche! Lieu de rendez-vous incontournable pour bon nombre d’Australiens, hommes et femmes confondus ! Cette fois plus de doute : l’Inde est déjà loin derrière nous!  

Melbourne est une ville immense et pourtant elle nous paraît paisible ! Le choc est important après 6 semaines en Inde! On s’émerveille de la propreté, de l’organisation, de la signalisation, des conditions de circulation : «  Rien ne dépasse »! 


     Rebecca nous accueille ce week-end et nous a préparé un programme incroyable ! Ce premier aperçu de l’accueil et de la gentillesse spontanée  des Australiens nous stupéfie! Nous aurons l’occasion de le vérifier, à plusieurs reprises, par la suite  avec toujours autant d’émotion!  Nous sommes, en tout cas, bien disposés à profiter de notre chance : douches  prolongées, lits confortables… et surtout barbecue!!! Après une diète végétarienne involontaire nous manquons cruellement de viande!! 

Et l’occasion de festoyer  est déjà toute trouvée : c’est l’anniversaire de Virginie! Qui reçoit en cadeau le titre officiel de Justy Girl! Cette nomination la transporte de joie… mais elle ne se doute pas encore de ce qu’elle risque de signifier! 


     Après une nuit forcément trop courte et un réveil un peu difficile (excepté pour Steph qui s’est perdu dans le quartier et est rentré tôt… ce matin après une longue nuit de marche),    Rebecca nous emmène découvrir Philippes Iland, située à 1h de route. Là nous avons la joie de découvrir un parc national avec une réserve animalière incroyable. Les animaux y circulent pour la plupart en liberté, les kangourous principalement. Nous ne manquons pas de nous offrir une séance photo prolongée avec cet animal symbole à lui seul de tout un continent...


     Après ce week-end agréable nous sommes de retour à Melbourne où nous louons une voiture pour les dix prochains jours,  afin de circuler librement dans les alentours, avant  de regagner  Sydney. L’aventure commence alors,  notamment avec la conduite à gauche. L’idée d’aller où le vent et nos envies nous mèneront nous exalte… mais un nouveau rendez-vous nous attend le soir même : des amis Suisses de Virginie, rencontrés quelques semaines plus tôt, dans le désert australien. Julien et Cindy sont passionnés par l’Australie qu’ils connaissent bien et sont donc de bon conseil.  Nous prenons  ainsi la Great Océan Road : route fabuleuse, longeant l’océan. Le paysage est à la hauteur de l’image qu’on se fait de l’Australie : falaises, vagues et plages idylliques… au soleil couchant, on frise le rêve!


     Nous arrivons ainsi aux « Douze Apôtres » (lieu qui doit son nom aux douze formations rocheuses qui surgissent au large), en début de soirée et nous faisons donc la connaissance de Julien et Cindy avec qui le courant passe très vite… la soirée se prolonge assez tard… et nous décidons de passer les deux prochains jours ensemble. Trois français, deux suisses et une belge : belle image de la francophonie… et rires et humour garantis!!!

 

     Nous passons notre première nuit de camping « sauvage » sur le parking proche des falaises. Afin de jouir du spectacle dès le lendemain matin. 

Nous passons la journée à nous promener dans les sentiers menant aux différents points de vue sur les pitons rocheux et les grottes. Avant de rejoindre Port Cambell, Nous finissons la journée par un barbecue dans un parc national où nous avons pu voir des koalas, des kangourous et des émeus en liberté... C’est à peine si on était encore surpris de les voir circuler autour de nous au moment de préparer notre repas. Lorsque l’improbable se produisit : un Koala est descendu de son Eucalyptus pour venir NOUS voir!!! C’était simplement surréaliste. Les Koalas dorment la plupart du temps au sommet des arbres et il faut déjà être chanceux pour les apercevoir. On restera longtemps marqués par cette rencontre éphémère mais incroyable.

 

     Pour cette nuit on choisit le confort d’une aire de jeux, proche de la mer, pour planter la tente. Quelle surprise au petit matin de découvrir, à la lumière du jour, la jolie pancarte "no camping" juste au-dessus de nos têtes! Bon ben ça c’est fait! Ca nous évitera d’hésiter à l’avenir ! « No camping » mais  no souci ! 

Au programme du jour : ballade... On se laisse guider par Cindy qui a « tout prévu » : direction le parc des Granpians. Une nouvelle fois nous restons impressionnés par les paysages que nous traversons. Du haut des falaises, le monde à nos pieds et à perte de vue, on a le sentiment d’être vraiment au sommet du monde... 


     Dernière soirée avec nos amis Suisses  qui continueront dès demain leur route vers Adélaide alors que nous rebrousserons chemin vers Melbourne direction Sydney…

Cette nuit nous avons planté la tente dans un camp au cœur du parc national : douche en plein air et feu de camp pour le café du petit déj’ : une certaine idée de liberté !

1 mars 2010

La Kumba Mela : de Rishikesh à Haridwar...

     Voilà, notre aventure Indienne prend bientôt fin. Mais avant de quitter ce pays, nous ne voulons pas louper la Kumba Mela. C'est une fête religieuse hindou qui à lieu tous les 3 ans dans une des quatre villes saintes majeures, toutes situées sur le Gange. Pour cette nouvelle édition, elle a lieu à Haridwar et durera 3 mois... 


     C'est donc après un voyage de plus en train, mais cette fois-ci coupé d'un passage-éclair à Delhi (10 heures de visite du centre ville), que nous arrivons à Haridwar. Un petit déjeuner dans le restaurant "Big Ben" et nous partons dans la foulée pour Rishikesh à 45 min de rickshaw d'Haridwar.


     Rishikesh est la capitale mondiale du Yoga. C'est donc une ville paisible qui nous tend les bras pour 1 semaine de farniente. Aujourd'hui est un jour particulier car nous sommes le 24 janvier et c'est l'anniversaire du plus vieux des Justyboys, Yann. 30 ans, ça se fête plutôt deux fois qu'une!!!! Ca tombe plutôt bien puisque Rishikesh est la ville de la FÊTE....... Pour être franc, pas du tout. L'alcool est interdit (comme dans tout l'Etat d'ailleurs) : donc pas de pubs, de bars, encore moins de PMU... 

Mais qu'importe, comme dit le nouveau trentenaire : "A chaque problème, une solution"... Nous sollicitons le manager de notre hôtel, afin qu'il nous trouve au marché noir de la bière. Il faut savoir qu'en Inde tout est possible. C'est donc avec joie que nous nous retrouvons face à des bières fraîches sur la table de notre chambre. Une soirée simple et inoubliable autour d'un bon repas, arrosé d'alcool, en compagnie du manager, d'un employé et surtout des trois amis d'enfance soudés plus que jamais par leurs aventures de ces 5 derniers mois.

Comme nous l'écrivons plus haut, Rishikesh est calme. Au milieu de cette ville coule une rivière, le Gange. Restaurants, petits commerces, hôtels et lieux saints sont en bordure de rivière. Les rues sont presque piétonnes (il faut quand même composé avec quelques deux roues motorisés). Elle comprend aussi de nombreux centres de yoga et d'apprentissage du tantrisme... Nous prenons vite nos repères et surtout les petites habitudes que l'on affectionne tant lors d'arrêts prolongés. Donc programme pendant ce séjour au pays des Bisousnours : petit déjeuner interminable (2 à 3 heures) en terrasse au bord du Gange, lecture sur les marches saintes, ballades sur les chemins spirituels de Rishikesh et prise de connaissance avec nos cousins les singes. Que ça fait du bien de ne rien faire finalement!  


     Une fête foraine Indienne de 4 manèges est non loin de notre hôtel et attire plus notre curiosité que notre âme de grands enfants. Et notre curiosité va être récompensée car les attractions sortent de l'ancien temps... Ce sont  des groupes moteur qui entrainent des courroies qui entraînent elles-même la grande roues, ou la chenille... Il y a aussi un manège de motos pour enfants entraîné cette fois-ci par la force du bras de l'Indien (quelle leçon d'écologie!).

Yann s'arrête à un stand de tir à la carabine à plomb. But du jeu, dégommer le plus de ballons, mais pourquoi? Pour rien! Aucun lot à la clé... Juste le plaisir de tirer à quelques centimètres de la cible et tout ça à 2 centimes le tir. A ce prix là, Yann crèvera 253 ballons, et mettera ainsi fin à la journée du forain à court de ballons...Snif!


     Après ce séjour à Rishikesh qui nous a permis de méditer sur notre condition "humaine" (tout ça!!!), nous rejoignons Haridwar pour profiter de la Kumba Mela et de la manifestation religieuse qui va se produire le dernier week-end de janvier à l'occasion de la pleine lune. La ville attend des dizaines de milliers de pèlerins, de maîtres religieux comme les sadous ou les nagas. Tous viennent pour se baigner dans le Gange afin de laver les péchés des 82 générations antérieures et témoigner à leurs dieux, leur admiration et leur dévotion. Pour ne citer que les plus célèbres de ces divinités : Shiva (bien entendu pour certains de nos lecteurs, ce n'est pas une marque de Whisky) le dieu de la destruction, Parvati sa femme, Ganesh leur fils à tête d'éléphant, Anuman le dieu à tête de singe à la force exceptionnelle. 

Le froid glacial de l'eau du Gange nous amènera à tremper juste nos pieds et ainsi laver les péchés de nos 5 dernières générations. D'avance de rien, quand on peut rendre service!!!!!!


     Haridwar se remplit peu à peu, de nombreux photographes (dont Julien fait parti) et journalistes sont venus couvrir l'évènement. La police et l'armée sont omniprésentes (1 policier pour 10 pèlerins ou presque!). Il faut montrer patte blanche pour profiter des rituels au bord du Gange : passeport, carte de presse (pas pour nous), fouille corporelle, exploration de nos sacs à dos et ce, des dizaines de fois par jour... Quelle joie! 

Le soir venu, la manifestation religieuse prend toute son ampleur, un défilé géant dans les rues d'Haridwar des chefs religieux à cheval, à dos d'éléphants ou sur des porteurs, des pèlerins... Nous pouvons même remarquer quelques Sadous chevauchant des motos. C'est assez original, puisque la culture Sadou bannie toute rapport au matériel!! Ce défilé se fait dans une cacophonie de chants, de tambourins, de groupes électrogènes vrombissant...

Tout ça prend plus des allures de parade de Disneyland que d'une manifestation religieuse et spirituelle. Nous sommes, il est vrai, un peu déçus par tout ça!


     Nous sommes dimanche 31 janvier, il est 00h40 et nous prenons pour une dernière fois en Inde, le train qui nous ramènera à Trivandrum en 3 jours, à 3200 km plus au sud. Nous venons de passer 6 semaines en Inde, notre plus long séjour dans un pays depuis notre départ de France le 8 septembre 2009. Un pays où nous n'avons pas vécu tous les jours des moments faciles car confrontés à la misère humaine, à une organisation anarchique propre à l'Inde et surtout, à tous ces manques de repères occidentaux ancrés en nous. Mais grâce à cette claque culturelle, nous avons pu avancer à grandes enjambées philosophiques. L'Inde a également été un exemple de tolérance et de partage. Un pays plein de contrastes et de contradictions. Une variété de paysages, de cultures, de climats, d'ambiances... Un pays, où tout du moins ce qu'on a pu en apercevoir, qui ne nous laissera pas indifférent, comme on nous l'avait prédit : nous nous sommes posés beaucoup de questions sur notre avenir, sur nos attentes, l'Homme, la vie en générale et nous avons passé beaucoup de soirées à en discuter à coeur ouvert... 


     Au petit matin de ce mercredi 3 janvier, nous arrivons en taxi à l'aéroport, pesons nos bagages (15 kg max.), répartissons les charges, pesons encore nos bagages, passons à l'enregistrement, franchissons la douane et les portiques de sécurités avec succès malgré le zèle inégalé des agents de sécurité. Les fesses dans notre désormais fidèle A320, la boucle indienne est bouclée, nous pouvons décoller. Nous sommes heureux de quitter cette contrée si particulière, heureux d'aller retrouver un peu de chez nous au pays des kangourous, heureux qu'elle nous ait remplis et fait tourner la tête. Certains applaudissent à l'atterrissage, nous c'est banc bourguignon au décollage, l'Australie comme prochain paysage, de l'Asie nous tournons la page.

 


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