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Un peu plus loin ...
1 mars 2010

La Kumba Mela : de Rishikesh à Haridwar...

     Voilà, notre aventure Indienne prend bientôt fin. Mais avant de quitter ce pays, nous ne voulons pas louper la Kumba Mela. C'est une fête religieuse hindou qui à lieu tous les 3 ans dans une des quatre villes saintes majeures, toutes situées sur le Gange. Pour cette nouvelle édition, elle a lieu à Haridwar et durera 3 mois... 


     C'est donc après un voyage de plus en train, mais cette fois-ci coupé d'un passage-éclair à Delhi (10 heures de visite du centre ville), que nous arrivons à Haridwar. Un petit déjeuner dans le restaurant "Big Ben" et nous partons dans la foulée pour Rishikesh à 45 min de rickshaw d'Haridwar.


     Rishikesh est la capitale mondiale du Yoga. C'est donc une ville paisible qui nous tend les bras pour 1 semaine de farniente. Aujourd'hui est un jour particulier car nous sommes le 24 janvier et c'est l'anniversaire du plus vieux des Justyboys, Yann. 30 ans, ça se fête plutôt deux fois qu'une!!!! Ca tombe plutôt bien puisque Rishikesh est la ville de la FÊTE....... Pour être franc, pas du tout. L'alcool est interdit (comme dans tout l'Etat d'ailleurs) : donc pas de pubs, de bars, encore moins de PMU... 

Mais qu'importe, comme dit le nouveau trentenaire : "A chaque problème, une solution"... Nous sollicitons le manager de notre hôtel, afin qu'il nous trouve au marché noir de la bière. Il faut savoir qu'en Inde tout est possible. C'est donc avec joie que nous nous retrouvons face à des bières fraîches sur la table de notre chambre. Une soirée simple et inoubliable autour d'un bon repas, arrosé d'alcool, en compagnie du manager, d'un employé et surtout des trois amis d'enfance soudés plus que jamais par leurs aventures de ces 5 derniers mois.

Comme nous l'écrivons plus haut, Rishikesh est calme. Au milieu de cette ville coule une rivière, le Gange. Restaurants, petits commerces, hôtels et lieux saints sont en bordure de rivière. Les rues sont presque piétonnes (il faut quand même composé avec quelques deux roues motorisés). Elle comprend aussi de nombreux centres de yoga et d'apprentissage du tantrisme... Nous prenons vite nos repères et surtout les petites habitudes que l'on affectionne tant lors d'arrêts prolongés. Donc programme pendant ce séjour au pays des Bisousnours : petit déjeuner interminable (2 à 3 heures) en terrasse au bord du Gange, lecture sur les marches saintes, ballades sur les chemins spirituels de Rishikesh et prise de connaissance avec nos cousins les singes. Que ça fait du bien de ne rien faire finalement!  


     Une fête foraine Indienne de 4 manèges est non loin de notre hôtel et attire plus notre curiosité que notre âme de grands enfants. Et notre curiosité va être récompensée car les attractions sortent de l'ancien temps... Ce sont  des groupes moteur qui entrainent des courroies qui entraînent elles-même la grande roues, ou la chenille... Il y a aussi un manège de motos pour enfants entraîné cette fois-ci par la force du bras de l'Indien (quelle leçon d'écologie!).

Yann s'arrête à un stand de tir à la carabine à plomb. But du jeu, dégommer le plus de ballons, mais pourquoi? Pour rien! Aucun lot à la clé... Juste le plaisir de tirer à quelques centimètres de la cible et tout ça à 2 centimes le tir. A ce prix là, Yann crèvera 253 ballons, et mettera ainsi fin à la journée du forain à court de ballons...Snif!


     Après ce séjour à Rishikesh qui nous a permis de méditer sur notre condition "humaine" (tout ça!!!), nous rejoignons Haridwar pour profiter de la Kumba Mela et de la manifestation religieuse qui va se produire le dernier week-end de janvier à l'occasion de la pleine lune. La ville attend des dizaines de milliers de pèlerins, de maîtres religieux comme les sadous ou les nagas. Tous viennent pour se baigner dans le Gange afin de laver les péchés des 82 générations antérieures et témoigner à leurs dieux, leur admiration et leur dévotion. Pour ne citer que les plus célèbres de ces divinités : Shiva (bien entendu pour certains de nos lecteurs, ce n'est pas une marque de Whisky) le dieu de la destruction, Parvati sa femme, Ganesh leur fils à tête d'éléphant, Anuman le dieu à tête de singe à la force exceptionnelle. 

Le froid glacial de l'eau du Gange nous amènera à tremper juste nos pieds et ainsi laver les péchés de nos 5 dernières générations. D'avance de rien, quand on peut rendre service!!!!!!


     Haridwar se remplit peu à peu, de nombreux photographes (dont Julien fait parti) et journalistes sont venus couvrir l'évènement. La police et l'armée sont omniprésentes (1 policier pour 10 pèlerins ou presque!). Il faut montrer patte blanche pour profiter des rituels au bord du Gange : passeport, carte de presse (pas pour nous), fouille corporelle, exploration de nos sacs à dos et ce, des dizaines de fois par jour... Quelle joie! 

Le soir venu, la manifestation religieuse prend toute son ampleur, un défilé géant dans les rues d'Haridwar des chefs religieux à cheval, à dos d'éléphants ou sur des porteurs, des pèlerins... Nous pouvons même remarquer quelques Sadous chevauchant des motos. C'est assez original, puisque la culture Sadou bannie toute rapport au matériel!! Ce défilé se fait dans une cacophonie de chants, de tambourins, de groupes électrogènes vrombissant...

Tout ça prend plus des allures de parade de Disneyland que d'une manifestation religieuse et spirituelle. Nous sommes, il est vrai, un peu déçus par tout ça!


     Nous sommes dimanche 31 janvier, il est 00h40 et nous prenons pour une dernière fois en Inde, le train qui nous ramènera à Trivandrum en 3 jours, à 3200 km plus au sud. Nous venons de passer 6 semaines en Inde, notre plus long séjour dans un pays depuis notre départ de France le 8 septembre 2009. Un pays où nous n'avons pas vécu tous les jours des moments faciles car confrontés à la misère humaine, à une organisation anarchique propre à l'Inde et surtout, à tous ces manques de repères occidentaux ancrés en nous. Mais grâce à cette claque culturelle, nous avons pu avancer à grandes enjambées philosophiques. L'Inde a également été un exemple de tolérance et de partage. Un pays plein de contrastes et de contradictions. Une variété de paysages, de cultures, de climats, d'ambiances... Un pays, où tout du moins ce qu'on a pu en apercevoir, qui ne nous laissera pas indifférent, comme on nous l'avait prédit : nous nous sommes posés beaucoup de questions sur notre avenir, sur nos attentes, l'Homme, la vie en générale et nous avons passé beaucoup de soirées à en discuter à coeur ouvert... 


     Au petit matin de ce mercredi 3 janvier, nous arrivons en taxi à l'aéroport, pesons nos bagages (15 kg max.), répartissons les charges, pesons encore nos bagages, passons à l'enregistrement, franchissons la douane et les portiques de sécurités avec succès malgré le zèle inégalé des agents de sécurité. Les fesses dans notre désormais fidèle A320, la boucle indienne est bouclée, nous pouvons décoller. Nous sommes heureux de quitter cette contrée si particulière, heureux d'aller retrouver un peu de chez nous au pays des kangourous, heureux qu'elle nous ait remplis et fait tourner la tête. Certains applaudissent à l'atterrissage, nous c'est banc bourguignon au décollage, l'Australie comme prochain paysage, de l'Asie nous tournons la page.

 


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Commentaires
A
Coucou,<br /> bon je vois que meme en vacances vous bossez, c'est bien. C'est juste un petit mot d'encouragement pour continuer vos recits. Meme si apparemment vous avez ete decu par cette fete en inde, ca donne envie d'aller jeter un coup d'oeil.<br /> Sinon pour l'australie, vous verrez il y a des gens super sympa, surtout a sydney.<br /> Profitez bien et peut etre a bientot au coin d'un temple maya ...
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