El Vivà Argentina !!!!!
Il est temps
de retrouver le chemin du clavier, après avoir passé la main à notre JustyGirl.
Quand vous finirez de lire cet article, nous n’aurons plus de retard (jusqu’à
la prochaine fois)…
On vient de
passer la journée la plus longue de notre vie. En effet, nous décollons de
Sydney le lundi 22 février à 11 h. du matin et après 13 heures d’avion, nous
atterrissons à Buenos Aires le lundi 22 février à 10 h du matin. Nous aimons ne
pas perdre de temps inutilement… Et tant mieux, car sur le sol argentin, nous
attendent de nouvelles retrouvailles, et pas n’importe lesquelles : les
parents de Julien (Nadine et Serge), son frère (Nicolas) et sa belle sœur
(Albine). C’est avec beaucoup d’émotion que nous retrouvons nos racines
Bourguignonnes. Programme des 3 semaines en famille : passer du temps
ensemble, profiter ensemble, et accessoirement faire un petit tour de
Patagonie. Tout simplement…
La Patagonie
étant une surface modeste de quelques centaines de milliers de km² au sud de
l’Argentine, vous imaginez bien que nous repartons pour un contre la montre que
nous commençons à affectionner depuis les 3 dernières semaines d’Inde. Mais
avant la narration de ce tour de Patagonie aussi beau qu’enrichissant, il est
important de vous raconter notre rencontre avec la cuisine argentine et sa
viande meilleure que dans nos rêves les plus gourmands. D’avance, nous sommes
désolés pour les éleveurs et les restaurateurs français.
Notre
première journée (nous sommes toujours lundi 22 février) est marquée par un
restaurant avec la famille Dromas et les JustyBoys. C’est donc dans cet
endroit que nous faisons connaissance avec la cuisine et le bœuf argentins. Un
régal pour les papilles ! Il faut se le dire, cette viande est aussi
tendre qu’un câlin sous la couette en hiver. Et pour mieux en profiter, ils
servent des morceaux de 500 grammes à 1 kg. Ajoutez à ça, un bon vin argentin à
14°, avec un service irréprochable et autant vous dire que les larmes coulent
de bonheur… Vous l’aurez compris la gastronomie argentine en générale s’adresse
aux viandards et laissera à une diète forcée les malheureux végétariens…
Dès le
lendemain, nous prenons (Dromas Family et les JustyBoys) un bus tout confort
(Siège convertible en lit, repas et Champagne… euh non pas Champagne) pour
parcourir 1200 km en 20 h. de bus de Buenos Aires à la Péninsule de Valdès,
notre première destination en Patagonie. Nous arrivons donc à Puerto Madryn,
non loin de la péninsule. Deux missions attendent l’équipe des 7 mercenaires pendant
leur séjour de 3 jours au bord le l’Atlantique. Première mission, préparer la
suite du séjour en bookant les billets de bus pour Ushuaïa. Cet exercice à
première vue plutôt simple, se transforme en calvaire car tout est complet…
Négociation après négociation en espagnol SVP (merci Albine), nous arrivons à
obtenir nos billets pour repartir dans quelques jours. Deuxième mission, louer
deux voitures pour une escapade de toute beauté sur la Péninsule de Valdès.
La péninsule
de Valdès !!! Alors! Amateurs de la
chaîne Découverte, c’est pour vous. Entre guanacos (genre de lamas), nandous
(petite autruche), flamants rose, rapaces, goélands, tatous, pingouins, éléphants
de mer, lion de mer, phoques, ou encore mouettes (mais vraiment pour les plus
passionnés), vous serez servis comme nous le sommes. Juste grandiose de faune
et de paysages…
Quelques
photos après et quelques descentes de bières locales « Quilmes »,
nous reprenons le bus toujours aussi confortable pour la prochaine
destination : La Terre de Feu et Ushuaïa… Le bout du bout du bout du monde
(de l’hémisphère sud).
C’est après
12 heures de bus, 2 barrages policiers, 2 fouilles de sac par les chiens, 2
contrôles d’identité que nous arrivons à la frontière Chilienne blanc comme
neige !!! Ah oui, nous ne vous l’avons pas encore dit, mais pour aller à
Ushuaïa en Argentine, nous sommes obligés de passer par le Chili. Outre la joie
d’avoir un tampon de plus sur notre passeport déjà bien rempli, nous avons
surtout la joie d’attendre des heures aux 4 douanes séparant les deux pays
(Argentine/Chili ; Chili/Argentine). La traversée de la portion Chilienne,
d’ailleurs non goudronnée, nous apporte satisfaction et fierté lors du passage
en bateau du fameux détroit de Magellan. Attention au programme : courant
très fort, vent, vent, vent et vent. Si bien que les personnes de moins de 80
kg ne peuvent sortir. Yann sera le seul dehors…
Il reste
encore à affronter la fougue et l’impatience du chauffard de bus à retrouver sa
blonde lors des derniers km nous séparant d’Ushuaïa. Nicolas et Albine
(d’origine Zaïroise) sont blancs, Nadine et Serge rédigent leur testament et
les Justyboys dorment comme des bébés. Vivants, nous arrivons à 23h. à notre
auberge de jeunesse du bout du monde. Et oui ! Avant d’être le nom d’une émission
de télé ou encore celui d’un produit de douche, Ushuaïa est avant tout la ville
la plus au sud, à un millier de km de la péninsule du continent Antarctique.
Nous sommes aussi à quelques km du fameux et tant redouté par les navigateurs,
Cap Horn. Nous avons 4 jours pour découvrir cet endroit fabuleux. Mais avant
ça, il nous faut fêter le passage d’un autre cap, tout aussi périlleux :
LES 30 ANS DE JULIEN… Une soirée au restaurant en famille (parents, frère,
belle-sœur et ses pacsés d’aventure, Stéphane et Yann). Viandes et vins à
profusion… La soirée continuera jusqu’au petit matin pour les trois amis
d’enfance… Que de SOUVENIRS, surtout pour Julien !!! Le lendemain une
journée de repos attend notre nouveau trentenaire. La vieillerie diront
certains…
Ce n’est pas
tout ça, mais le lieu vos le détour et nous profitons des quelques jours pour
faire des tours… Première excursion, balade au dessus d’un glacier nous offrant
une vue splendide sur la ville et la baie d’Ushuaïa. Deuxième périple, en
bateau cette fois-ci, sur le canal de Beagle. Au menu du jour, contact
rapproché avec les lions de mer et les cormorans royaux, tour du phare « Les Eclaireurs », cours de
botanique sur une île et dégustation de bière sur une mer déchainée. C’est
tout ! Le dernier jour est consacré
à l’ascension du Cerro Guanaco. Attention, non sportif s’abstenir… 1000 mètres de dénivelé sur 6 Km. Trek assez
difficile mais pour un final époustouflant. Une vue à 360° sur une partie de la
Terre de Feu : Montagnes, forêts, lacs, mer, Ushuaïa, plaines, tout y est,
un spectacle vraiment grandiose. La cerise sur le gâteau, le passage d’un
condor au-dessus de nos têtes et un pique-nique partagé avec un renard. Et
surtout, ce jour là, l’impossible arriva… Albine, belle et charmante jeune femme
parisienne, ne pratiquant l’alpinisme que sur la butte Montmartre, arriva en
haut poussée par les encouragements de Nicolas. Quelle leçon de courage et de
détermination. Bravo Albine !
Le séjour argentin
prend fin pour Nicolas et Albine. Ils doivent regagner les contrées françaises…
Mais l’aventure continue encore pour les parents de Julien et les JustyBoys,
direction EL CALAFATE…
EL CALAFATE
se situe à 1200 km au nord ouest d’Ushuaïa. C’est une ville sans grand intérêt,
construite de toute pièce pour les milliers de touristes présents ici. Mais
alors, vous nous direz « que venez vous faire ici ? ». Et bien
tout simplement découvrir un des plus gros glaciers du monde, El Perito Moreno.
Il mesure 15 km de long, 5 km de large et 60 mètres d’épaisseur. Son
observation à quelques mètres de ses parois, nous occupera 5 heures. 5 heures à
le scruter, à attendre qu’un bloc se détache dans un bruit ahurissant ; 5
heures à prendre des centaines de photos ; 5 heures à profiter des
différentes couleurs que prend le glacier sous l’action des rayons du
soleil ; juste 5 heures à jouir de ce spectacle unique au monde…
Voilà, nous
sommes le lundi 8 mars 2010 (retard rattrapé), cela fait 6 mois aujourd’hui que
nous avons quitté le sol français, nos familles, nos amis… Demain, nous
quitterons pour la deuxième fois dans notre aventure, la famille de Julien et
un petit peu celle de Stéphane et Yann par procuration. Demain, Nadine et Serge
terminent leur séjour à Buenos Aires. Demain, les JustyBoys remontent
l’Argentine (3000 km) pour découvrir les montagnes Boliviennes. Demain est un
autre jour…