16, 17 et 18 eme jours : Olkhone island.
En ce matin du 23 septembre, le soleil est de nouveau au rendez-vous, c'est pour nous l'occasion d'embarquer dans le minibus qui nous attend devant l'auberge de jeunesse (que nous appelerons dorenavant AJ) Annastasia notre nouvelle hotesse qui parle francais, nous a reservé le voyage aller retour ainsi que l'hebergement sur l'ile d'Olkhone (1200 roubles pour le voyage = 26 euros/personne + 500 roubles/nuit+petit dej/pers. = 11 euros).
Cette île réputée pour ses paysages magnifiques et son côté mystique ce trouve a environ 300 km au nord d'Irkustk dans le lac Baïkal. Elle est principalement peuplée de Bouriates et compte 1500 âmes sur 80 km de long et 20 de large. Nous sommes 11 dans le minibus; uniquement des touristes (royaume uni, pays bas, allemagne et nous, vive le depaysement) et nos sacs à dos sont sur le toit, attachés avec des liens rudimentaires... nous espérons que ça va tenir. Départ 9h: le voyage se déroule sans encombres bien qu'il ait fallu demander au chauffeur de s'arrêter pour vérifier la présence de nos sacs, car la vue de morceaux de tendeurs tombant du toit et l'ombre de nos sacs sur la route ne laissait rien présager de bon pour la suite de notre voyage. 20 minutes d'arrêt pour engloutir 2 beignets de steak hâché pure viande de ??? et un café.
Arrivée à l'embarcadère à 14h. Une heure de ballade avant l'arrivée du ferry. Il fait toujours beau mais le fond de l'air est frais. Le lac que nous pouvons enfin admirer est d'un bleu très profond, le paysage est quasi désertique et la route n'est, depuis quelques dizaines de km, qu'une piste en terre battue (c'est les vendeurs d'amortisseur qui doivent être heureux car la vitesse est la même que sur le bitume...). Encore une heure de piste après une traversée d'environ 15 mn, et nous voilà arrivés à notre guest house dans le plus gros village de l'île, Kourir.
Olga, une petite bonne femme souriante d'une cinquantaine d'année qui ne parle pas plus 2 mots d'anglais, nous offre un thé et nous montre notre chambre. Il n'y a ni eau courante ni douche dans cette maison; les toilettes sont au fond du jardin: un trou dans une planche, on se croirai au temps de grand-maman. La sympathique et jouflue Olga nous annonce que le dîner est servi à 20h, ce qui nous laisse 3h devant nous pour aller découvrir les environs, et notamment le rocher du Chaman à 20 mn à pied.
Kourir est un petit village fait de maisons en bois (de bouleau sans aucun doute), les rues sont de grandes allées de sable bordées de bouleaux et de pins. Le dépaysement est complété par des véhicules tous plus anciens les uns que les autres (beaucoup de minivans style fourgon VW mais avec une gueule bien russe, des sidecars de 39-45 et des ladas coupé/break/pickup/décapotable avec du tunning bien d'ici), ainsi que des vaches et des chiens errants un peu partout. Nous avons du mal à nous empêcher de prendre des photos, mais nous arrivons enfin au rocher du Chaman. La lumière douce de cette fin de journée rend l'endroit vraiment mystique et paradisiaque. Ce lieu en bord de lac est colonisé par les bouddhistes qui y ont planté des totems pour y accrocher leurs prières. C'est le 1er contact avec cette religion que nous risquons de croiser de plus en plus intensément. En contrebas, 2 plages : l'une immense nous fesant penser au côtes atlantiques, et l'autre à une crique corse avec une énorme épave de bateau dont on a l'impression qu'elle a été déposée là pour les photos. Nous attaquons l'ascension de ce rock et posons au sommet de ce dernier pour la photo souvenir. Nous comprenons pourquoi le chaman a choisit ce lieu: une vue imprenable, pleine de bonnes vibrations.