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Un peu plus loin ...
3 février 2010

GOA : jour de l'an 2010 (28/12/09 au 04/01/10)


C'est donc avec une centaine de numéros de téléphone, d'adresses mail Indiennes et aussi les chevilles comme des cuisses, les yeux en cul de poules et les reins dans un étau, que nous arrivons à destination : Calangute dans l'état de Goa. Mais le repos tant attendu, la position horizontale tant espérée doit forcément passer l'étape de recherche d'une chambre pas chère et bien placée. Nous sommes dans la plus grosse période touristique de l'année, se sont les vacances scolaires en Inde et les fêtes de fin d'année. Nous arrivons dans le premier Hôtel que nous indique notre guide; le soucis est qu'il nous propose une chambre pour 3 pour 3000 roupies (Nous avons payé 450 à Trivandrum). Sûrs de nous, nous allons voir ailleurs... 5000, 6000 et les enchères montent à chaque hôtel appelé ou visité. Nous nous résignons, et retournons à l'Indian Kitchen, l'Hôtel trouvé dans le Lonely Planet. Après négociation, nous payerons la chambre 2000 roupies (soit 30 Euros). Bon l'endroit est plutôt très sympa, notre chambre doit faire 20 m2, la salle de bain à l'occidentale est nickel, un salon de 10 m2 nous permettra de prendre l'apéro, alors que le balcon, accessible depuis la chambre, nous permet d'arriver plus rapidement à la piscine. La belle vie quoi!!! 


Après un repos bien mérité, un de plus, nous nous retrouvons sur la plage au bord de l'Océan Indien pour savourer une bière. La plage est immense et bordée de centaines de bars et restaurants se ressemblant tous et sponsorisés par Vodafone. La musique occidentale, électronique ou non (Trans, Goa, Techno, R'n B, Dance, Reggae, Hip-Hop...), est présente dans tous ces endroits du matin au soir. Quand nous nous arrêtons pour boire ou manger, nous avons une impression de Fête de la Musique, les différents styles musicaux se mélangeant dans notre cerveau, pour finir en indigestion sonore.


Les Indiens sont en majorité. Des hommes, des hommes, et encore des hommes dansent les uns contre les autres dans les bars, presque tous pourvus d'un dancefloor. Il y a aussi beaucoup de Russes, d'Anglais, d'Australiens et un peu de Français quand même. Pour le moment, et vue cette atmosphère saturée en testostérone, le réveillon du jour de l'an ne s'annonce pas à la hauteur de nos espérances. Nous ne désespérons pas, il nous reste encore 3 nuits pour trouver le bon endroit.


Mohamed, que nous avons rencontré au cyber café de Trivandrum, nous rejoint le lendemain de notre arrivée. Son hôtel est à Panjim (la capitale de Goa) à 40 km du notre. Il n'y dormira d'ailleurs qu'une nuit, acceptant, pour notre plus grand bonheur, nos invitations après de longues soirées festives. Enfin, sans allusions douteuses, c'est vrai que nous nous sommes bien marrés (nous cirons un peu les pompes mais il nous a proposé de nous héberger à Londres et nous ne voulons pas qu'il change d'avis ;-). En sa compagnie, les nuits se sont transformées en journées (et inversement proportionnel à la symétrie du miroir... les journées en nuits!) et le Mojito a coulé à flot.


Calangute, Baga et Anjuna seront les principaux lieux de nos investigations. Pas facile comme boulot... mais il faut bien que nous bossions un peu, il parait que c'est pour notre bien. Nous nous sommes donc trouvé un boulot qui rapporte bien... un boulot de nuit. Et toutes les nuits c'est pareil... les 4 mousquetaires commencent par prendre une douche (chacun leur tour, même si ils sont pressés), enfilent leurs plus beaux habits de travail (enfin ceux qui sont encore propres), commencent à préparer le repas du soir (découpage de fruits et de plantes aromatiques...), absorbent sur le pouce cette soupe froide (Mojito) accompagnée de graines séchées (cacahuètes, noix de cajou), puis enfilent les chaussures adaptées à son environnement (chaussures aérées qui ne craignent pas l'eau salée : les tongs). Ils quittent enfin le studio 2 pièces qui les abrite durant les fortes chaleurs de la journée, direction... la mer. 


Vous l'aurez peut-être deviné, mais nous n'avons pas pu éviter de nous reconvertir en pêcheurs nocturnes. C'est parti pour 8 heures de navigation à vue! Nos radars sont quasi inutilisables tellement l'océan est recouvert de "travailleurs de la mer". Ici apparemment les techniques de pêche n'ont pas évolué depuis des millénaires, c'est pourquoi nous espérons, avec nos techniques modernes et notre expérience, faire la différence. L'atmosphère est toujours très lourde, ce qui nous oblige à faire des pauses assez fréquemment dans les ports pour nous rafraîchir. Heureusement cette soupe si rafraîchissante ainsi que sa petite soeur (à base de houblon) que nous affectionnons particulièrement, se trouvent toujours aussi facilement, même si le prix est un peu au dessus de la moyenne du reste du pays, ça reste abordable. Le nombre de pêcheurs est parfois supérieur à 20 fois le nombre de poissons, ce qui annihile nos espoirs d'en approcher de beaux spécimens locaux. Chaque nuit, nous changeons de crique pour poser nos filets à la recherche "du coin inconnu" de cette foule de pêcheurs. Ce n'est qu'au cours de la dernière sortie de la saison, après 3 nuits de dur labeur, que nous trouverons enfin le bastion tant recherché, l'eldorado les pieds dans l'eau. Un refuge côtier si rare dans les environs. Le poisson y est guère plus abondant, mais la mer est calme et les quotas de pêcheurs par mètre carré sont respectés. Cette nuit sera à la hauteur de nos espérances : la fin de la saison est célébrée par de nombreux feux d'artifice, et les membres d'équipage tiendront fièrement leur poste jusqu'au petit jour et même plus...


Les pêcheurs les plus téméraires ferrent encore au petit matin, comptant sur la fatigue des poissons, espérant parfois une faute d'inattention... c'est pas très sportif comme pêche ça. Enfin, loin de ces préoccupations de braconniers, même si nos quotas ne sont pas atteints, nous préférons mettre de côté filets et guaulles, et nous consacrer à la contemplation des premiers rais de lumière qui révèlent le premier jour de l'an 30 après 1980. Une journée bien remplie, outre de lumière, par des rencontres, entre bord de mer et de piscine, par une randonnée côtière entre Anjuna et Calangute, et d'autres petits rien qui resteront comme des instants inoubliables.


Il nous reste quelques jours à Goa. Ne voulant pas casser notre rythme, nous continuons de faire la fête, avant d'embarquer, en bus cette fois-ci, pour Bombay...





 

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Commentaires
L
Suite à votre récit de pêche, qui nous à fortement émut, nous ne résistons pas de vous faire part d’un extrait des évangiles de Saint Guy et Saint Tim, p123, CHAPITRE IV, Verset 4, alinéa 12, troisième mot en haut et à gauche :<br /> <br /> « Dans de lointains horizons, les pécheurs étrangers les plus aguerris sont désorientés et surtout perturbés. Dans ces lieux méconnus, ils perdent toutes les notions qu’ils ont acquises depuis leur plus tendre enfance. Habituer à pécher dans des cours d’eau familier tels que l'Escapade River, le chat noir Lake ou encore le fameux KIR (pour les initié seulement...), les nouvelles contrées requièrent de nouvelles techniques. Les pécheurs, s’ils souhaitent connaitre la joie d’avoir un poisson exotique en bout de ligne, doivent oublier tout ce qu’ils savent et devenir à leur tour de véritables prédateurs.Mr Pit disait : « Et au milieu coule une rivière » ou encore Serge.G « il difficile de pécher dans des eaux troubles, soudainement troubles ». C'est pourquoi et pour ce faire, d'autant plus que de façon générale, il se constate que le pécheur devant l’éternel doit : En sortant dans des eaux peut recommandées, ajuster ses plus belles cuissarde, à la vue d’une proie, déplier doucement sa gaule, afin de ne pas effrayer le poisson autochtone peut habitué au longue canne européenne. Si la proie n’est pas dans les standard requis il ne doit pas la rechigner, Renaud disait qu’il avait pris une truite de 120kg, l’ayant trouvée trop petite, il l’aurait remise à l’eau… c’est des conneries… ce qui est prit est prit, un tient vaut mieux que deux tu l’aura, et c’est en grandissant que l’oiseau fais son nid. Enfin, les pécheurs ne doivent pas convoiter la même proie ensembles, même si celle-ci est capable de gober trois hameçons …ils pourraient s’emmêler les lignes et lui abimer la bouche par la même occasion… Si le poisson semble trop distant, utiliser de l’amorce en la coupant au Saint pastis (ce n’est pas très fairplay mais ca marche mieux qu’avec du sirop a l’aloevera). Si par hasard, avec l’aide de ces conseils d’une grande finesse d’esprit vous réussissez à ferrer une jolie pièce, ne vous précipiter pas, le poisson est dis dans le sac qu’une fois consommer...il serait dommage de voir celui-ci s’échapper avant de le passer à la casserole.»<br /> <br /> NB : Prenez en photos (avec un Nikon et NON UN Canon, pour des raisons de piqué)vos plus belles captures et faites les partager aux copains…qui se font chier en suisse.
S
Ah, la pêche en tongs, déjà c'est rédhibitoire!<br /> Il faut y aller en cuissarde et amorcer, c'est sûre qu'au milieu des crevettes roses psychédéliques affamées, c'est pas "easy" ;-)<br /> <br /> el primo
G
A la lecture de vos dernieres nouvelles, il semblerait que vos étapes indiennes aient donnée toute sa dimension initiatique à votre périple !<br /> Entre les kilos perdus, la barbe touffue et la raison accrue, on ne vous reconnaitra plus !<br /> A moins quelques jours en Australie, n'y remédient !<br /> En attendant la suite de vos récits...
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